Ce week-end s’annonce d’emblée difficile pour plusieurs raisons… Premièrement, il s’agit d’un double week-end, chose à laquelle nous ne sommes pas vraiment habitués en Suisse avec le peu de matchs que nous avons à jouer pendant une saison ! Il nous faut donc réussir à réaliser deux bonnes prestations en 48h. Nos adversaires sont Grasshopper le samedi et Black-Boys le dimanche pour le derby genevois !

Deuxièmement, après un bon départ en 2007, il faut reconnaître que nous sommes à la traîne et que nous voyons revenir sur nous des équipes que nous avions pourtant distancées loin de nous avant d’entamer le deuxième tour ! Ainsi, il ne nous faut absolument pas perdre contre les sauterelles si nous voulons conserver notre quatrième place. En effet, elles ne sont plus qu’à un point derrière nous, sur nos talons, prêtes à nous dépasser.

Enfin, pour cause de mariage, blessures, examens ou autres, le cadre de l’équipe s’est drastiquement réduit. Par chance nous pouvons compter sur le retour de nos deux anciens routiniers Dave et Nicolas Stehlé, ainsi que d’Alexis, de son lointain Fribourg, et de l’intégration de David Imhof. C’est donc avec une équipe plutôt remaniée que nous commençons le match de samedi.

Heureusement, très vite nous sentons que l’équipe est bien en place et qu’une belle partie s’annonce. Après avoir pris le contrôle du match, Servette réussit à mettre en danger à plusieurs reprises le gardien de but adverse et finit, sur corner court par marquer le premier but sur un push direct de Mark (qui aurait dû être une passe à droite pour une déviation de Stuart…). Par la suite, l’équipe continue de pousser mais ne parvient malheureusement pas à concrétiser ses occasions et à prendre le large. Il faut bien reconnaître qu’il s’agit là d’un des plus gros soucis de l’équipe cette saison : la concrétisation de nos nombreuses occasions de but et surtout réussir à plier un match en marquant le deuxième ou le troisième goal qui achève notre adversaire !

A nouveau, nous obtenons de multiples corners courts mais malgré les innombrables variantes utilisées, le score reste encore et toujours à cette même légère avance d’un seul but pour le Servette. Un seul petit goal qui ne nous permet pas de nous mettre à l’abri mais au contraire nous laisse à portée des attaques zurichoises qui au fur et à mesure se font plus dangereuses et proches de notre but.

C’est ainsi qu’à une dizaine de minutes de la fin du match nous encaissons un but suite à un coup franc décalé vers la droite qui permet à un joueur des sauterelles de se retrouver seul en tête de cercle. Son tir, raté, trompe la défense et c’est donc l’égalisation. Malgré quelques dernières actions chaudes, le score en reste là ainsi que le classement… A noter que nous avons fini la partie à neuf joueurs de champ, après l’expulsion sur carton jaune de Nicolas pour un bout rond "volontaire" et de Grégoire suite à un tacle plus digne du football voire du hockey sur glace que du hockey sur gazon !

Ce n’est finalement toujours pas la victoire que toute l’équipe attend avec impatience. Reste à espérer que demain sera le bon jour !

P.S. Le résumé du match ne serait pas complet si je ne vous parlais pas du terrain qui, une fois de plus, a failli nous mettre dans une belle cacade. Evidemment après un jour de pluie, le terrain, vous vous en doutez, n’était pas praticable… Il ne manquait plus que les canards et quelques barques pour compléter le tableau d’un magnifique étang ! C’est finalement la moitié de l’équipe avec l’aide de quelques Zurichois, bien décidés à ne pas devoir revenir jouer le match à Genève, qui s’est chargé, avec l’aide d’un énorme tuyau incendie, de faire disparaître les flaques les plus grosses en le traînant sur le terrain. Pendant ce temps, le gardien du stade, sur sa machine, se chargeait de faire disparaître du terrain autant d’eau que possible après notre passage. Après les pompiers l’an passé et l’entreprise de vidange cette année, il n’y a pas à dire, à Genève on n’a peut-être pas le meilleur terrain mais on regorge d’idées pour permettre aux matches d’avoir lieu ! A quand un terrain digne de ce nom qui nous permette de jouer même lorsqu’il pleut plus d’une heure ???

Philippe Bernhard