07.09.08 : Un dimanche parmi tant d’autres…
Nous sommes dimanche 7 septembre, 8h15. Le réveil sonne… Un œil s’ouvre, et puis l’autre… De l’autre côté du lit, Morphée bat son plein. Ah qu’est ce qu’on ne fait pas pour notre passion… Mais faut avouer je ne suis pas le moins bien loti de mes camarades, j’ai eu le droit à une heure de sommeil en plus. Après un petit déj’ vite avalé, il faut faire son sac. Et depuis le début de la saison, cela n’est pas une sinécure…
Et oui! Tenue officielle, maillot, short et bien sûr les bas (oui Dimitri tu n’as pas d’excuse). Tout a un prix et chaque oubli renfloue les caisses de la première. En époque de récession et de pouvoir d’achat rien de tel… (merci David) Le sac fait, il est doucement l’heure de prendre la direction de la gare où l’express Zurichois m’attend avec ma place mise au chaud par mes chers amis genevois.
Mais avant de monter dans le wagon, il ne faut surtout pas oublier la bible. Une bible qui s’arrachera de mains en mains durant tout le voyage. Et oui quand les français perdent c’est toujours plus intéressant à lire (et en plus par miracle notre Rodge national a gagné… que veut le peuple….). A peine rentré dans le compartiment, un bonjour rapide aux joueurs réveillés tout en comptant le contingent. Aujourd’hui nous sommes treize plus Virginie et Nicolas, notre coach pour le week-end qui va découvrir Zürich et son ambiance particulière.
Durant le trajet, trois groupes se dessinent :
• Les amis de Morphée ou plutôt les couches-tard
• les religieux du dimanche
• et les consultants.
En passant rapidement sur les deux premiers groupes, les consultants analysent le match de la semaine dernière (pour rappel une victoire 3-0 contre HC Olten). Chez les consultants, nous trouvons une personne admirant son magnifique but à l’ultime minute du match (le pauvre, 70 minutes d’attente pour dix secondes de bonheur) ainsi que le tacticien et les admirateurs qui se demandent encore comment il faut faire pour être des killers devant le but comme peut l’être le régional de l’étape (spécial dédicace). La fin du voyage se passe sans encombre.
A la sortie du train, la météo est triste mais pourrait être pire. Après un court trajet en tram, les vestiaires sont pris d’assaut ou dois je plutôt dire les toilettes… Un bouchon digne de retour de vacances au Gothard…
Après s’être habillé de nouveaux maillots style « Stade Français », place à la discussion tactique. Je l’avoue, n’étant plus habitué à des discussions tactiques aussi longues, je pense avoir mémorisé que les deux premières minutes. Au moins je sais qu’on passe à un 4-4-2 ou plutôt un 4-3,5-2,5. J’apprends même avec stupeur que nous avons un nouveau milieu défensif en la personne de Nicolas Stehlé… Mais après une courte enquête, il semblerait que ma somnolence durant la mise en place tactique m’a joué des tours…
L’échauffement terminé, les 22 acteurs se mettent en place pour débuter cette deuxième journée sous un temps très « british »… Un signe ??????
La nouvelle tactique est bien assimilée et cela se voit sur le terrain. L’équipe est bien en place et reste compacte. Les instructions de Philou sont suivies à la lettre ce qui, vu notre attaque polyglotte, n’est pas évident. Il faut quand même noté que les joueurs de Grasshopper sont les premiers en action avec un corner court bien défendu par la troupe à Julien.
La possession est clairement genevoise, mais les milieux et attaquants se cassent les dents sur un double rideau zurichois. Il est vrai qu’il n’est pas aisé de jouer à quinze dans les 22m adverses. Nos (très) jeunes latéraux amènent souvent le surnombre et maintiennent la pression sur le cercle adverse.
Après une action un peu confuse et du cassage de crosse à deux mètres de la ligne adverse, notre british #1, Ian pousse la balle dans le but adverse pour sa première réalisation de la saison. Plusieurs occasions servettiennes ne seront pas concrétisées comme un tir contré de notre jeune attaquant David.
Après un joli solo de Dimitri (effet de ses chaussettes ou de son analyse du dernier match, personne ne le saura) le premier corner court grenat est sifflé. Pas une ni deux, le nouveau « killer » place un shoot supersonique dans le coin droit du but. La crosse du défenseur sur la ligne en a encore des séquelles. Cela fait 2-0. (Vu que c’est moi qui rédige le compte rendu, j’ai obtenu l’autorisation de me jeter des fleurs). Les dernières cinq minutes sont facilement gérées et les servettiens atteignent la pause avec ce résultat plus que logique.
Mais bien sûr un match de Servette n’est jamais aussi facile. Grasshopper augmente la pression et sur action « ronaldinhesque » (du pied donc) réduit le score. Servette continue de jouer et se procure quelques actions chaudes.
Dont l’une suite à un superbe solo de, notre british #2, Rob le long de la ligne de fond. Après avoir enrhumé plusieurs défenseurs, son centre en retrait est regardé par tous les acteurs. La balle restant dans le cercle, le killer plonge et d’un balayage envoie un avion vers le but adverse. C’est là qu’un coup de vent venant de nulle part dévie le tir juste au dessus du but vide.
Mais ce n’est que partie remise, après un contre rondement mené sur le côté droit, notre british #1 double son compteur d’un tir puissant et précis. (A la fin du match, il nous a avoué avoir vu une souris passer entre les jambes du gardien. Mais bien sûr et la marmotte met le chocolat… dans le papier d’alu).
3-1…. Servette est-il en sécurité? Oui et non… Comme d’habitude on dira. Après une série de six corners contre nous, le dernier se transforme en penalty. Il faut dire que le pauvre Nico ,à son âge…, le faire sortir six fois de suite en première vague (je ne trouve pas ça si fair-play de la part de GC…).
Le penalty est transformé et il reste deux minutes à jouer. Ces dernières minutes ne furent pas autant stressantes que le reste de la deuxième mi-temps. Nous finissons même par deux corners offensifs non concrétisés.
Une belle victoire 3-2 en terre zürichoise. La tête du championnat défendu. Le prochain match contre Lucerne sera passionnant, mais tout en espérant que le remake de l’année dernière s’arrête aujourd’hui et qu’on puisse confirmer notre victoire face aux sauterelles avec des points contre les grenouilles…
Bertrand