29.09.12 : Samedi historiquement pluvieux à Richemont
Ce n’est pas en raison de l’ampleur du score, encore moins pour la qualité du hockey pratiqué que ce match est à marquer d’une pierre blanche. Pour la première fois depuis le millénaire précédent, les 70 minutes du match entre le Servette HC et le Stade Lausanne se sont déroulées sous une pluie battante sans entraîner l’annulation ou l’arrêt des hostilités. Nos amis les sauterelles, grands amateurs des crachins genevois, doivent en être les premiers heureux.
Première mi-temps – Proverbe japonais : « La pluie tombe toujours plus fort sur le toit percé » (ils sont forts ces Japonais)
Au vu des derniers résultats et du classement respectif des deux équipes, le public ayant bravé l’horaire matinal de la partie et les averses s’abattant sur le stade attendait sûrement que leur équipe les inonde de buts et leur propose une avalanche de belles actions.
Mais en début de match, pas d’avalanche, encore moins d’inondation dans la défense adverse, à vrai dire même pas une petite ondée. Les trop grandes approximations techniques des Grenat font s’évaporer les trop rares velléités offensives; la chute soutenue d’hydrométéore météorologique ne pouvant expliquer à elle seule la prestation proposée. Seul éclair de ce début de match, un contre bien mené par Dimitri et conclu par Loïc d’une raclette (même si certains devraient éviter d’en manger le jeudi soir) pour le 1-0. Plutôt que de réveiller notre équipe, cette ouverture du score met un petit coup de brumisateur sur les Lausannois qui se disent que face à une telle opposition, faire chuter les Genevois est à leur portée.
Les actions lausannoises sont tranchantes et sur leurs rares incursions dans notre cercle, ils obtiennent deux corners courts qu’ils se feront un plaisir de transformer, d’une balle flottante directe et d’une gerbe déviée au premier poteau. 1-2, score à la mi-temps, le tonnerre gronde sur Richemont et c’est avec des hallebardes que le coach et le capitaine de l’équipe servettienne recevront leur troupe durant cette pause peu méritée.
Seconde mi-temps – « On ne se laisse surprendre que par la première pluie de la saison »
Une réaction est attendue, réaction il y aura. Si Pierre attendait un ouragan afin de faire oublier cette piètre mi-temps initiale, les Grenat arriveront somme toute à produire une petite tempête tropicale. Rien de comparable avec Erica ou Lothar (pour les connaisseurs), pas même quelque chose pour faire la Une de la rubrique catastrophe mais suffisamment pour faire plier Lausanne à quatre reprises. Plus entreprenant mais jouant toujours avec trop de précipitation dans les prises de décision, Servette finira par passer l’épaule en grande partie grâce à une meilleure condition physique, si importante en fin de match. Le déluge aura lieu pendant très exactement 13 minutes, le temps pour Gaël d’égaliser, suivi de Matt, Dim (d’un revers argentin dont quelque chose me dit qu’on a pas fini d’en entendre parler) et d’une nouvelle réussite de Gaël afin d’assurer la victoire. L’arrêt des intempéries sur le terrain coïncidera avec la fin des bonnes intentions servettiennes et le score final en restera à 5-2.
Conclusion : « Si tu veux l’arc-en-ciel tu dois supporter la pluie ».
Bref, le Servette sait mal jouer et ramener trois points et c’est déjà pas mal.
Grégoire Conne