Deux surprises attendaient le Servette HC pour cette quatrième journée de championnat : un match le samedi (rare) programmé à 18:00 à Wettingen (exclusif !). C’est donc avec le soleil couchant que les Servettiens foulent le stade de la Bernau pour l’échauffement en vue du match contre le champion suisse en titre Rotweiss Wettingen.

Après trois victoires en trois matchs, cette rencontre est le premier véritable test pour les Grenat. Rotweiss a déjà grillé son « joker » en s’inclinant deux semaines auparavant face à Grasshopper Zürich à la maison et n’a pas l’intention de répéter cet écart de conduite. L’année dernière, les Servettiens avaient obtenu leur qualification pour les plays-off après une rude bataille face à ceux-ci. C’est donc une équipe remontée à bloc que les Servettiens vont affronter en cette fin de samedi après-midi.

Dans l’effectif du jour, on compte notamment les absences de Matthieu Gisin, blessé au dernier match, et du coach Nicolas Chambet, en France pour le mariage de son frère, tandis que Cyril Segard fête sa première sélection en LNA. Les quatorze joueurs présents sont prêts à rendre la vie difficile aux Argoviens. La formation grenat adopte une tactique défensive et laisse le soin à Rotweiss de construire le jeu.

La formule paie puisque Servette se procure de belles occasions en contre, menant notamment à deux corners courts non concrétisés et deux occasions franches parées par la défense argovienne. Mais l’assise défensive servettienne sera ébranlée après 25 minutes de jeu, quand Reto Spörri transforme un corner avantageusement accordé.

Second coup dur une minute avant la mi-temps : alors que l’on semble gentiment faire tourner la balle dans la défense argovienne, en attente du coup de sifflet, un mouvement au centre décale toute la formation grenat et un joueur peut en profiter pour pénétrer, après une course de 50m sans aucune opposition, dans le cercle et armer un revers argentin imparable.

Après la pause, les Servettiens reviennent motivés et désireux de recoller rapidement au score. Le schéma tactique est modifié en conséquence pour donner plus de poids à l’attaque. Il faudra cependant subir le troisième but de Rotweiss pour réagir très positivement et ouvrir le compteur côté servettien grâce à une réussite de Grégoire Conne, bien inspiré dans le cercle adverse.

Mais le rythme s’accélère et la défense servettienne subit de plus en plus, trouvant difficilement les solutions pour construire le jeu. Le jeu se fait plus dur et la fraîcheur physique n’est plus là, Rotweiss en profite pour prendre le large, 4-1.

A nouveau, bonne réaction servettienne qui inscrit enfin un corner court direct au travers de son pusheur Gareth McKeown, qui élève ainsi son nombre de réussites à six. Les dix dernières minutes, le match tourne à la bataille rangée et c’est Philippe Bernhard qui en fait le premier (et le seul) les frais, écopant d’un carton jaune pour réclamations.

On ne reviendra pas sur les autres occasions de cartons (de part et d’autre), elles sont trop nombreuses pour être énumérées ici. Rotweiss obtient encore un pénalty accordé après un tacle fautif du gardien Julien Leblond. Ce dernier a ainsi l’occasion de s’illustrer en stoppant l’essai, et garde son invincibilité en pénalty face à Rotweiss (trois tirs manqués) !

Malgré la défaite, la troupe servettienne est satisfaite de son match et du travail fourni par tous les joueurs, après une semaine d’entraînements laborieuse. Servette conserve tout de même son premier rang provisoire au classement, grâce à la différence de buts. Il s’agit dorénavant de ne pas perdre le rythme et de continuer à élever le niveau jusqu’au dernier match du premier tour.

Le prochain week-end s’annonce également difficile, la Première faisant dimanche le déplacement au Tessin pour affronter Lugano au premier tour de Coupe suisse, et dimanche à Zurich pour y retrouver Grasshopper, un adversaire imprévisible et dur à négocier.

(ndlr : veuillez excuser Pascal qui a du mal avec les dates… ce « double » week-end à lieu dans deux semaines et non pas le week-end prochain)

Pascal Zimmermann