31.01.10 : Et bis repetita…
Après sa bonne prestation du week-end précédent, la Première équipe s’est entraînée avec intensité (merci Pierre pour nous avoir fait cracher une fois encore nos poumons…) afin de préparer au mieux les finales. Toujours dans cette optique de mettre les meilleures chances de notre côté, nous décidons de partir le vendredi soir déjà afin de ne pas avoir trois heures de voyage en train dans les pattes au moment d’affronter Luzerner SC. C’est donc vendredi que toute l’équipe, plus quelques supportrices, se retrouvent à la gare afin d’entamer notre périple en terres zurichoises. Tout le monde est bien présent, à l’heure et avec son matériel.
Tout le matériel ? Ah, non, Pascal, déjà bien chargé, pour sa défense, a oublié de prendre la table de physio… On peut le comprendre, elle ne fait que 1m sur 1m, facile à oublier, hum. Heureusement pour nous, c’est Ricarda, sa mère, qui nous l’amènera samedi, très certainement enchantée à l’idée de devoir se la trimballer en train ! Après un peu plus de trois heures de voyage nous finissons par arriver à l’hôtel et c’est après un petit verre en équipe que tout le monde va se coucher.
Samedi, rendez-vous 09:00 pour le petit-déjeuner. Tout le monde est présent, plus ou moins réveillés selon les joueurs, mais excités à l’idée d’affronter Lucerne en demi-finale. Cependant, avant de jouer il faut encore tuer le temps qu’il reste puisque l’on joue à 14:30. Afin d’éviter que les joueurs repartent dans leur chambre dormir, Nico Chambet nous organise une petite balade sur les bords de la Limmat, balade dirigée par notre guide du week-end, le régional de l’étape, Bertrand. Après cette bouffée d’air frais, l’équipe prend son barda et se rend à la salle, enfin !
Coup d’œil sur la demi-finale femme, accueil de nos supporters du samedi, préparation d’avant-match avec le coach, physio pour les petits bobos (avec la table), échauffement, tout se passe pour le mieux et c’est remontés, prêts à en découdre que l’équipe se met en place pour match. Affiche inédite, cela fait bien cinq ans que l’on n’a pas affronté Lucerne à ce stade de la compétition.
Le match démarre avec deux équipes bien en place et peu d’actions dangereuses des deux côtés. Servette est intransigeant en défense et place quelques banderilles. C’est sur une belle action en une touche de balle que l’on finit par ouvrir le score par Bertrand. 1-0, rien n’est joué, tout reste à faire. Toujours en place, impressionnant par notre stabilité, les Lucernois ne parviennent pas à créer leur jeu et c’est au contraire sur un corner court que Servette double la mise par Philou. 2-0, les choses tournent bien. Loin de se déconcentrer, nous continuons à être solide, à bien contrer nos adversaires et à trouver quelques actions offensives dangereuses. Carton jaune pour Lucerne, peu à dire même si, juste avant la fin de la première mi-temps, nous obtenons encore un corner court. Cette fois exécuté sur la droite par Matthieu. Feinte de passe à gauche, le gardien est pris à contre-pied, tir sous la pression d’un adversaire dans le but vide. Pas si vide en fait puisqu’un Lucernois stoppe la balle, le tir n’étant pas assez fort et précis.
Retour au vestiaire, tout le monde est d’accord, on fait un bon match mais à 2-0, rien n’est encore gagné. Il nous faut continuer à déstabiliser cette équipe en restant compact et solide défensivement. Au retour sur le terrain, l’équipe tient bien pendant trois minutes puis c’est la berezina… 3 buts encaissés en 3 minutes. 2 fois par corner court et une fois sur action. Même si les buts ne sont pas semblables, l’origine en est la même. Faille dans la défense et pas de réaction des Servettiens. Nous n’arrivons plus à tenir notre système de jeu et le résultat ne se fait pas attendre. Les grenouilles ont bien trop d’espace et de temps pour jouer, on se contente de les regarder évoluer. A partir de là, (en fait dès le premier goal) tout devient difficile pour le Servette. Les passes sont imprécises, le placement hasardeux, la confiance s’échappe, les Lucernois jouent un peu différemment. Malgré le renversement de situation, rien n’est encore perdu puisqu’en salle un retard d’un but est facile à remonter.
Un ? Pardon, deux puisque cinq minutes plus tard on encaisse le 4-2 à nouveau sur corner. Eh oui, force est de constater que plus rien ne marche pour nous. Encore trois minutes et cette fois il va nous falloir jouer à quatre puisque Mathieu se prend un jaune. Les minutes s’égrènent et c’est un cinquième but qu’on encaisse. En désespoir de cause on essaie de jouer à six mais là non plus, ça ne veut pas venir. Au contraire, à environ deux minutes de la fin du match, alors que pour une fois on réussit à décaler un joueur sur la droite, en position pour tirer, Philou tire, la balle touche le pied de l’adversaire et part en direction du gardien qui la dévie. Même si l’action se déroule sous le nez de l’arbitre, celui-ci n’a apparemment rien vu. En lui faisant part de mon avis, celui-ci sort son carton rouge (ah la barrière de la langue…) !
C’est donc à cinq joueurs de champ, sans gardien, que nous terminons la partie. L’équipe réussit encore à obtenir un corner à la fin du match mais, sans aucune incidence sur le résultat final, nous ne le tirons pas. C’est donc avec un terrible sentiment de frustration que se termine cette demi-finale, avec, une fois de plus, une défaite à ce stade de la compétition… Après avoir fourni une première mi-temps de haute facture, il n’a fallu qu’un mauvais départ, un but, pour nous plonger dans le doute et nous faire perdre notre hockey ! Ces cinq premières minutes d’une mi-temps qui peuvent être tellement importantes ! Ce ne sera donc pas cette année que nous rejouerons une finale pour le titre de champion suisse…
Après une soirée au désormais légendaire « Zic-Zac café », avec ses hamburgers Manhattan que peu de courageux ont réussi à terminer, les joueurs profitent d’une bonne nuit de sommeil (plus ou moins courte selon les joueurs) afin d’aller chercher dimanche la médaille de bronze contre les hôtes de cette phase finale, les « Sauterelles » de Zürich.
C’est avec beaucoup d’envie que l’équipe débute cette partie. Les deux équipes sont bien en place mais malgré cela de beaux mouvements sont déclenchés qui mènent au danger devant chaque but. A la mi-temps le score est de 1-1 après un beau but de Matthieu, parti depuis son cercle pour finir dans le but adverse. La deuxième mi-temps ressemble beaucoup à la première, avec des actions dangereuses de chaque côté. C’est finalement Servette qui prend la tête grâce à Pascal. Si le niveau technique durant cette partie n’a pas atteint des sommets, les spectateurs (dont je faisais partie, bien malgré moi…) ont par contre eu le plaisir d’assister à une fin de match haletante. Des actions chaudes des deux côtés, un penalty manqué par GC, une fin de match en infériorité numérique pour Servette après que Dimitri Gisin ait reçu un carton jaune, des poteaux pour chaque équipe… Mais au final, Servette tient bon et remporte finalement cette médaille de bronze, la cinquième de suite…
Espérons que l’année du centenaire sera celle qui nous permette de passer enfin l’obstacle des demi-finales et de jouer à nouveau pour le titre ! Un grand merci à tous les supporters ayant fait le déplacement avec nous et qui nous ont soutenu tout le week-end.
Nous vous donnons déjà rendez-vous pour la reprise gazon et les finales de Coupe Suisse qui auront lieu à Genève.
Philippe Bernhard