Servette en voit de toutes les couleurs…
Alors que les sondages envoyaient les Verts vers une victoire à la capitale, Bleus et Grenat s’affrontaient pour une victoire capitale.
L’enjeu était sur toutes les lèvres… « Si on gagne contre HCO, on est pas mal pour le Final 4… » Il s’agit de comprendre par ce lien un peu direct que: Gagner ce match nous permet de distancer HC Olten dans la course au maintien dans la LNA Master, cette nouvelle formule à trois tours de relégation longuement et encore discuté à travers la Tribune de Genève et Léman Bleu, ce qui nous permet d’avoir un troisième tour en Master et ainsi faire des points qui s’additionnent dans un classement global et nous permet en fin de compte de faire plus de points que Olten, probablement relégués sauf s’ils font un exploit contre Rotweiss 1 au printemps, et donc d’être pas mal pour le Final 4. Compris ?
Au-delà de la prise de tête mathématique, il s’agissait pour nous de montrer que le match aller (perdu 5-1 chez eux) ne reflétait pas notre niveau. Ainsi fut lancé le coup de sifflet du début du match sous un ciel gris comme un crayon HB.
L’entame du premier quart est plutôt équilibrée. Les hommes en bleu annoncent la couleur en obtenant le premier PC, sauvé par Jonas Verest. Puis c’est au tour des Grenat de se montrer dangereux et d’obtenir un PC, non-cadré. Break.
Le deuxième tiers, dynamique, voit la balle voyager d’un but à l’autre. Les actions s’enchaînent mais les attaquants font pour l’instant chou-blanc. La faute aux gardiens, auteurs de belles parades des deux côtés. C’est finalement Servette, sur son second PC du match, qui ouvre le score par Laurent Neri. Peut-être piqué au vif, Olten réagit sur un contre connu comme le loup blanc. PC. But. Mi-temps.
Au retour des vestiaires, les Grenat prirent de but en blanc les devant. Lob. Baseline. Courbe. Pélican. Goal. Les visiteurs n’y ont vu que du bleu. La réaction ne se fait pas attendre et sur un contre parviennent à pousser la balle dans le but, juste après se l’être mise sur le pied. Balle à blanc. Dans les minutes qui suivent, ils parviennent néanmoins à égaliser d’une habile déviation. Break.
Le quatrième quart est haut en couleur. Les Grenat attaquent, obtiennent des occasions sans parvenir à la pousser au fond, alors que de l’autre côté du terrain ils sont bruns au jeu, sauvés par le poteau. Rire jaune. La fin du match est palpitante, les acteurs dans le rouge ne sont pas tous blancs comme neige. Shootouts.
Les Grenat parvinrent à scorer deux fois avant de faire chou blanc lors des trois dernières tentatives, alors que les attaquants adverses, dans un ordre différent, en scorèrent également deux. C’est chou vert et vert chou, place à la mort subite. L’homme en bleu s’élança avant de revenir la mine Jaunasse (Verest). Nils de Kayser s’élança alors pour la victoire, loupa puis parvint à marquer sur un rebond. Les Grenat changèrent de couleurs, rosirent de plaisir. Période rose bonbon. Alors que les visiteurs repartirent un bleu au cœur, verts d’une défaite qui les place dans une situation peu enviable.
Benoît Wyss-Chodat
