
Première Hommes: Vous le savez forcément!!
Vous le savez forcément, et si vous ne le savez pas vous n’allez probablement pas lire cet article jusqu’au bout, mais lors de cette fin de saison 2013-2014, le Servette est devenu champion suisse de hockey sur gazon.
Mais, ne mettons pas la charrue avant les bœufs (et encore moins l’accrocher à l’arrière-train de certain de nos joueurs) et prenons l’histoire par le début. Des buts justement, il y en aura eu durant une saison qui nous vit presque autant scorer que les frères Hayoz à l’Usine durant leur jeunesse (exactement 61 buts pour les amoureux des stats et les curieux), pour seulement 10 encaissés, correspondant au nombre de point de sutures subis par Pascal pendant la saison, soit un différentiel de +51, Pastis! (Un pastis? Dans deux semaines Poc!!!)
Nous abordons donc les play-offs forts de 40 points et toutes nos dents, des performances en dents de scie, quelques ci-sailles moldaves, d’av-is que nous pouvons aller loin et surtout loins d’imaginer la suite…
Pour ce premier match des play-offs, nous donnons rendez-vous à nos supporters aux coordonnées 47° 03′ Nord 8° 18′ Est / 47.05, 8, soit, comme tout le monde l’avait calculé, à Lucerne et son célèbre Kappelbrücke (joliment transformé en tackalbrûler par notre inamovible libéro central et libéral de droite). Sans vouloir enjoliveurer l’histoire, le match est démarré sur les chapeaux de roues par les Grenat qui menèrent rapidement au score sur la marque de 2-0, dont un premier but sous le maillot servettien de Nono, acteur majeur de ces finales, surtout depuis qu’il a 18 ans… Il faut dire que notre technicien belge avait parfaitement su adapter son discours aux spécificités géographiques de la région: « Tip-in 2ème piquet, Pilatus’core ». Comme quoi, comme l’aurais dit Franck Ribéry s’il avait été Lucernois: « C’est la Rothorn qui thorn ». Une fin de match plus fébrile permit aux locaux de revenir au score, ce qui ne les rendit pas plus loquace à la fin du match. Le match retour étant agendé au lendemain, nous mettons les voiles assez rapidement, ce qui n’est pas très utile vous allez me dire quand on prend le train.
Le match retour se déroule sur un train d’enfer, mais sans se voiler la face, avec un avantage certain pour le Servette. Après une première mi-temps vierge de but, qui sera donc vierge de commentaire, il n’y a pas de raison, nous prenons trois fois l’avantage et croyez-moi, trois avantages ça fait beaucoup. Malgré un baroud d’honneur de nos adversaires (Bar, où? La semaine prochaine Poc!!!), le match se termine sur un score de 3-2 pour les baroudeurs du Servette.
Le week-end de la grande finale approche, les crosses s’affutent, Cédric peint ses chaussures en orange fluo, la pression monte (Une pression? Demain Poc!!!), les gradins sont montés et les gredins identifiés: Rotweiss Wettingen ZUM DONNERWETTER IMMER WIEDER!!!
Le match aller se déroule de l’autre côté de la barrière de rösti, et fiers d’une longue tradition servettienne, nous abordons le match avec le dos de la cuillère (Quelqu’un était cuit hier? Demain Poc!!!), mais après avoir subi le match en début de première période et encaissé un but, nous mettons les bouchées doubles pour revenir au score puis passer l’épaule, sur un rush, tissé de main de maître pas notre pressing offensif. Malgré une fin de cuisson à haute température de la part de RWW, les patates sont belles et bien cuites pour la journée.
Pour ce dernier match, j’aimerais citer un grand sportif allemand:
« Je n’arrive pas vraiment à me souvenir du match. Je ne sais rien de ce qu’il s’est passé.
Je me demande comment j’ai rejoint les vestiaires. » D. Kramer, Weltmeister.
Je me demande comment j’ai rejoint les vestiaires. » D. Kramer, Weltmeister.
Bien qu’aucun coup de coude m’ait été porté à la tempe, c’est un peu le sentiment qui m’anime au moment de commenter cette journée, tellement celle-ci s’est passée comme dans un rêve. Pour ne pas vous laisser sur votre soif (Quelqu’un a soif, c’est ma tournée? Dans deux heures Poc!!!), je vais essayer de relater quelques faits basés sur les photos prisent durant la journée:
- C’est en profitant de l’inattention du gardien adverse trop concentré sur les chaussures fluo du buteur, que Cédric a pu marquer un sacré but de raccroc;
- C’est sous la bannière de notre nouveau sponsor, le Petit Pal, qu’un petit, pas très pâle, doubla la mise (comme quoi certains Argentins un peu tecnard savent scorer lors des grandes finales, mais si je vous jure);
- 3:0 et Gaël Wyss-chauta de bonheur!!!
Au soir de cette final, rayonnait, au milieu des gens heureux, un Monsieur Barbu qui en perdit ses poils et qui au bar, bu au triomphe de ses protégés.
Grégoire Conne